● Théophile BRIANT - (Douai 1891 - Paramé / Saint Malo 1956) ●
Poète français.
L.A.S - Paris, 8 juin 1929
2p in-4 - (21x27cm env)
" Mon cher René Martineau, **
Je suis confus d'avoir tant attendu pour vous remercier
de " La peau retournée " et de la poésie que vous m'avez dédiée.
La vie de marchand "d'images" est une longue suite de vicissitudes :
chaque jour la convoitise renouvelée des affaires comme disait Huysmans
me rend semblable à Sisyphe avec un rocher à remonter jusqu'à l'heure
de la fermeture.
J'ai lu vos poésies cependant, vives et rythmiques (...)
Vous savez que je suis moi-même un poète infiniment tourmenté
mais j'explore des régions plus sombres, d'où le badinage est à peu près exclu.
etc..................... "
Il cite ensuite Claudel, Rictus, la Verderie ....
** René Martineau (né le 20 décembre 1866 et mort en 1948) est un bibliophile, critique et écrivain français.
Il fut l'ami de Léon Bloy et de Jehan Rictus. C'est lui qui décida Joseph Bollery à créer Les Cahiers Léon Bloy en 1924
Bel état de conservation
Envoi soigné / protégé.
Informations complémentaires concernant le signataire de ce document :
Le « poète de la mer » a passé son enfance à Fougères et a suivi des études de droit à Paris. En 1920, il ouvre une galerie d'art à Paris où il exposition des toiles de peintres contemporains (Francis Picabia), manuscrits littéraires, édition d'ouvrages de luxe). Fréquentant le Tout-Paris, il se lie avec Colette, Jehan-Rictus et Max Jacob. Mais sa réussite ne dure pas.
En 1934, à l'image de Saint-Pol-Roux, Théophile Briant coupe les ponts avec l'univers parisien et s'installe à la « Tour du vent », un ancien moulin à vent situé à Paramé, aujourd'hui Saint-Malo, en Bretagne. Depuis la Tour du Vent, il se lance dans une sorte de sacerdoce poétique, au service des poètes inconnus. Il défend Max Jacob et fait connaître Milosz, publie des inédits de poètes connus à l'instar de Tristan Corbière et Gérard de Nerval.
En 1936, il lance Le Goéland, publication périodique qui tient du journal et de la revue de poésie, et dont il est l'éditorialiste. Malgré des interruptions (1939-1942 et 1944-1946), 120 numéros seront publiés. Simultanément, il crée un concours de poésie (qui subira lui aussi quelques interruptions), le prix du Goéland puis le grand prix du Goéland, assorti de huit autres prix. Briant affirmait en effet : « il n'y a qu'un moyen de connaître les poètes de son temps. C'est de les chercher. Il n'y a qu'un moyen de les trouver. C'est de les aider à vivre »[réf. nécessaire]. Le jury, dont la composition évolue au fil du temps, comprend des poètes, des essayistes, des romanciers, des musiciens et des peintres. Le lieu des délibérations se déplace de Rennes à Paris (La Rotonde à Montparnasse puis la brasserie Lipp à Saint-Germain-des-Prés). Au sommet de sa notoriété, ce concours reçoit jusqu'à plus de cinq cents manuscrits. Parmi les lauréats les plus connus, on compte Louisa Paulin, René-Guy Cadou, Charles Le Quintrec, Luc Bérimont, Angèle Vannier, Jean Laugier ou Alain Borne.
Ami de Louis-Ferdinand Céline, il rédige les biographies de Saint-Pol-Roux et de Jehan Rictus. Il est également l'auteur d'un essai, Les Pierres m'ont dit, et d'un roman, Les Amazones de la Chouannerie, illustré par Xavier de Langlais.
Outre ces activités littéraires, il est aussi un sportif confirmé. Ainsi le 21 août 1929, il parcourt à la nage les 4 km séparant Cézembre de la plage de Rochebonne à Paramé, en 2 heures et 15 minutes2.
Il meurt en 1956 des suites d'un accident de voiture.
Publications[modifier | modifier le code]
Premier Recueil de Poèmes, Éditions Delamain et Boutelleau (Paris), Librairie Stock, 1929
Les Amazones de la Chouannerie aux Éditions Sorlot, Paris, 1938, avec des illustrations de Xavier de Langlais
Sabatrion, Éditions du Goéland,1938
Les Malouinères du Clos Poulet, 1938
Deuxième Recueil de Poèmes, aux Éditions de la Table Ronde, Rennes, 1942
Saint-Malo dévasté, illustré par Xavier de Langlais, 1946
Gauguin ou le peintre maudit, opéra en 3 actes, en collaboration avec Frederico Elizade, radidiffusé sur la Chaîne Nationale le 25 juin 1948.
Chateaubriand, fils de la mer et seigneur de Combourg, Éditions du Goéland, 1948, 47.p. édition numérotée
Troisième recueil de Poèmes
La femme au gant
Saint-Pol-Roux, Éditions Seghers, 1952
Les Pierres m'ont dit, Éditions Nouvelle Librairie Celtique, 1955
« Jehan Rictus », in Poètes d'aujourd'hui, no 74, Éditions Seghers, 1960
Le Testament de Merlin, Éditions Bellanger, Éditions Champion, et Éditions Slatkine, 1975
Légendaires, Éditions Rougerie , 1983
Surcouf : le corsaire invincible, Éditions Fernand Lanore, 2002
Postérité :
Après la mort de Théophile Briant, l'association Les Amis de la Tour du Vent, dont sont membres de nombreux artistes (peintres, poètes, écrivains, sculpteurs, musiciens) s'est attachée à perpétuer sa mémoire et à maintenir son œuvre en publiant la revue Avel IX et en relançant, en 2006, le prix du Goéland, interrompu en 1956, année de sa mort.
Plusieurs villes de Bretagne ont donné son nom à une rue, on peut citer notamment Aber-Wrac'h, Camaret, Fougères, Paramé, Sein3.
À Tinténiac, un collège porte son nom, dont la salle de restaurant a été décorée par une fresque peinte par Geoffroy Dauvergne sur les quatre murs, inspirée de son roman Les Amazones de la Chouannerie.
Source : Wikipédia
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